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Epistoles-improbables - Blogue-notes de Jean Klépal

Naviguer au plus près

8 Décembre 2020 , Rédigé par Blogue-note de Jean Klépal Publié dans #Covid, Georges Pérec, Radeau de la Méduse

Des échos affaiblis par la distance et la météo spécialisée me signalent l’étonnement de quelques lecteurs assidus, surpris d’un long silence. L’indifférence, l’ignorance, l’absence au quotidien, la zombification, n’ont donc pas encore totalement gagné la partie. Ainsi donc, rebelles, des souches d’espoir demeurent. Vivent les noyaux durs !

Frappé par le typhon du Covid, je suis entré début novembre dans une zone d’opacité totale, une sorte de pot-au-noir, masse spongieuse vierge de toute référence possible, hors de tout repère. L’absence de quelque forme de conscience que ce soit rend cet épisode incomparable avec ceux que j’ai connus à l’occasion de précédentes poussées de curiosité extra temporelle.

Aucune vision, nulle sonorité, pas la moindre évocation : rien.

La disparition pourrai-je dire, parodiant Georges Pérec. Depuis, le moindre geste, ouvrir timidement un œil par exemple, est source d’effort rendant quasiment impossible, voire impensable, quoi que ce soit. Toute initiative, si mesurée soit-elle, se lever, changer de position, fait immédiatement long-feu. Une aide permanente est requise, elle permet d’éviter l’aspect Radeau de ka Méduse. Instabilité, fragilité, dépendance, épuisement, forment le menu permanent.

It’s a long way… A long, long way

Premier temps, navigation inconsciente, sans repère, ce qui rend inimaginable tout journal de bord. Le Raz de la Baie des Trépassés évité on ne sait par quel hasard, s’entame alors un voyage au long cours, à faible allure, le plus souvent à fond de cale, avec passages de hautes pressions fugaces en basses pressions durables.

Quel est le cap ?  Probablement l’Ile du Salut, pour autant qu’elle demeure atteignable malgré l’errance et sa durée.

Etre soi-même objet de sa propre expérience, passionnant mais très exigeant !

Voici donc. Il n’aura fallu que deux jours et demi pour rédiger ce papier ! Patience et longueur de temps…

Amis lecteurs ne soyez pas trop exigeants sur ma capacité à réagir promptement à vos éventuelles interventions, pendant quelque temps encore.

Décembre 2020

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J
Bon courage.
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M
Bien heureuse jean de te savoir revenu sur ton blog fenêtre à échanges.<br /> Plaisir de lire ta distance avec les événements vécus. Donc tu es sur le bon chemin. Donc a très bientôt. Courage capitaine!
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C
Comme je suis heureuse de retrouver votre plume. Gardez tant que vous le souhaitez le verbe puissant et nuancé qui est le vôtre. Nous sommes, sans nous connaitre autrement que par les mots, tous avec vous et compagnons de route. Votre fidélité me bouleverse, votre authenticité aussi, vos réflexions agrandissent nos vies. Avec amitié. C.
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K
Et voilà monsieur Jean que tu déjoues les stats.. Toi, capitaine dans la tourmente de la dite deuxième vague.. Bravo de toute ta force de vie! bravo pour le pilotage..on continue..Affectueusement.K
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A
Bonjour Jean.<br /> <br /> Heureux de vous retrouver fidèle à vous même. Bon rétablissement pour encore agrémenter la démarche sur le chemin.
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A
Merci camarade, tu prouves que même cloué par cette saloperie tu es resté "debout" dans ton crâne. Ça ne m'a pas vraiment étonné, je te sais capable de tout ! Et même du meilleur quand tu ne fais pas gaffe.
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D
Ah te voilà, fidèle au poste. Chance pour nous ! La mécanique se remet en route Encore enrichi d’une nouvelle expérience dont nous avons le plaisir amical d’avoir l’écho. Content de savoir que ça va mieux et que l’on pourra échanger encore pour un bout de temps ! Bon courage, À très bientôt amitiés bertrand
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C
Ce n'est qu'une période d'hibernation temporaire pour mieux renaître aux premières lueures d'espoir avec une nouvelle vitalité. Nous sommes tous un peu englués , sonnés par la nouveauté d'un mal inconnu. Mais je garde l'espoir qu'une majorité des humains saura réagir positivement à cette épreuve.
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S
Le phare se rallume, le port serait-il en vue ? Du moins étais-tu à l'abri des porcs, plus actifs que jamais à multiplier les détritus et couler le Titanic en accusant les passagers ! <br /> Merci en tout cas pour ce chapitre inédit, parfait codicille à nos communes navigations autour de presque rien et de RIEN… Tu épuises magistralement le sujet. Ce n'est pas rien. À bientôt pour la sortie victorieuse du néant.
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