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Epistoles-improbables - Blogue-notes de Jean Klépal

Hypothèses

11 Juillet 2015 , Rédigé par Blogue-note de Jean Klépal Publié dans #Europe ; loi Macron ;, #Grèce ; aller à Canossa

L'urgence commande, les choses s'accélèrent.

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Dans une tribune publiée le 10 juillet par le journal britannique The Guardian, Yanis Varoufakis, le tout récent ancien ministre grec des finances, estime que l’Allemagne utilise la crise grecque pour imposer à tous les partenaires son modèle d’une zone « euro disciplinaire » (modèle soutenu par les États luthériens de l’Europe du Nord, ainsi que par la Pologne).

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Et si donc le vote définitif, à la hussarde, de la « Loi Macron », extraordinaire fourre-tout de mesures drastiques imposées à coups de 49-3 répétitifs, avait à voir avec la situation de la Grèce selon l’équation suivante :

Économie moribonde + taux de chômage élevé + important endettement public + tensions avec la Commission = volonté de donner des gages à Bruxelles, et au magistère de Berlin.

Qui oserait parler de reddition en rase campagne (une fois de plus) ?

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Alors que les balles leur sifflent aux oreilles, alors qu’ils cherchent à cacher le péril auquel la France elle-même est confrontée, Hollande et Valls empruntent le chemin de Canossa, ils font pénitence devant la Curie bruxelloise.

Pour tenter de masquer cette évidence, ils cherchent malgré tout à exister et à conjurer le sort en s’activant en coulisses auprès des Grecs réduits à quia.

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Le monstre broyeur est en marche, est-il encore possible de l’arrêter ?

Quels soubresauts pour cette Europe à nouveau fratricide ?

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M
Remplacer un "ou" par "où"; Désolée.
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M
L'Europe est un beau projet ? Peut-être pour les gens qui sortaient des camps comme Simone veil ou Jorge Semprun. Mais il ne savaient pas que loin d'être un garant de paix, l'Europe était le terrain d'une guerre économique impulsée essentiellement par les USA. Nous ne pouvons plus être aussi naïfs. Avant, les états étaient souverains et la démocratie existait bel et bien chez la plupart d 'entre eux. Les échanges entre les peuples existaient aussi, ne serait-ce qu'au niveau des travailleurs syndiqués. "Allemagne exit" est je pense une forme d'humour qui en dit long si on veut bien y réfléchir (C'est le propre de l'humour).<br /> Quant à bouter dehors les dirigeants, cela ne sert à rien. Tant que les STRUCTURES (et les coalisions capitalisme financiers-politiciens-médias + paradis fiscaux) ne changent pas, rien ne changera. Un élu avec ses intérêts de politicien de "métier" en chassera un autre et les intérêts opposés des peuples ne seront jamais défendus (Certains, au cerveau lavé par TV faits divers et racisme distingué, voteront même contre leurs intérêts).<br /> La Grèce continue à avoir ses enfants cigales arriver à l'école la faim au ventre.<br /> Je constate que beaucoup de gens n'ont pas de conscience politique ou ne veulent pas s'intéresser à ces problèmes. A une époque on disait que " si tu ne t'intéresses pas à la politique, la politique ira-t-à-toi". On racontait aussi une histoire ou il était question de juifs assassinés, "Je n'étais pas juif", donc je n'ai pas bougé, on a fait de même avec les tziganes etc. Quand ils sont venus m'arrêter, j'ai voulu crier, mais personne ne pouvait plus m'entendre".<br /> Bon, je suis très pessimiste, mais je pense comme Gramsci, qu'il faut faire comme si on était optimistes.<br /> Ceci dit, je retourne au milieu des cigales qui chantent leurs amours, pour lire, écrire et peindre. L'Art reste la plus belle occupation. Mes dieux, les écrivains, les peintres, les musiciens, les architectes, resteront toujours sur l'Olympe.
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B
Merci pour ce commentaire.<br /> Eh oui l’UE, sous sa forme actuelle, est à bannir. Rien ne peut en justifier la perpétuation.<br /> Cela étant l’Europe demeure un beau projet, à réinventer de fond en comble. Comment, je n’en sais rien, la seule certitude que je possède, c’est celle de la nécessité de foutre en l’air ce qui existe. Avant de construire, il est souvent nécessaire de faire place nette. Les plans peuvent venir après que l’on y voit un peu plus clair.<br /> Pour ce qui est de la pétition Exit l’Allemagne, je ne suis pas d’accord. Si Merkel et ses sbires sont à jeter aux chiens, l’Allemagne en tant que telle est nécessaire à l’Europe, comme la Grèce, ou alors plus rien n’a de sens.<br /> Ce sont tous les dirigeants actuels qu’il faut pousser dehors, quelles que soient leurs appartenances. Seul le refus de continuer à jouer le jeu qu’ils nous imposent cyniquement, c’est-à-dire le refus de voter pour eux, c’est-à-dire la protestation véhémente, pourront peut-être aboutir à leur éviction.<br /> Il se pourrait, je l’espère, que le terrifiant coup de force contre la Grèce se retourne contre ces monstres mafieux qui prétendent régenter les Etats européens.<br /> Les propos de Varoufakis relatifs à son expérience ministérielle, confiés à un journal britannique, sont édifiants. Marianne vient d’y consacrer un très intéressant, et très pertinent, papier.
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M
Je viens de signer EXIT l'Allemagne de l'UE avec un commentaire.<br /> Le problème n'est pas l'Allemagne, bien que celle-ci devrait se souvenir que la Grèce, entre autres, a dispensé l'Allemagne de sa dette contractée après la guerre pour qu'elle puisse se reconstruire (!)<br /> Le pb, c'est l'UE et son but (cf. les liens entre Roosevelt et Monnet, cf. Anne-Cécile Robert "Pour une constituante", les amis du Monde Diplomatique et le n° l'Union Européenne de Manière de voir, cf. François Rufin, Doit-on supprimer Bruxelles ?; cf. Aurélien Bernier, Désobéissons à Bruxelles etc.)<br /> Le but de l'UE : la mise en concurrence des travailleurs, la guerre économique.<br /> "La concurrence libre et non faussée" pour plus de dividendes à engranger pour les fourmis que sont les multinationales. C'est-à- dire la disparition des états-nations (dont TAFTA est un aboutissement évident Les multinationale ayant le droit de faire des procès aux nations pour entrave à la concurrence, donc OGM, Montessanto etc.). Le but est encore la disparition le l'Etat-providence devenu un gros mot alors qu'il s'agit de l'ensemble des droits des travailleurs acquis en 36 et en 45 qu'on appelle dans la novlangue "Charges". La souveraineté des travailleurs et la justice sociale et le respect de l'environnement qui lui est lié disparaissent au bénéfice d'une seule idéologie : le libéralisme. Le communisme étant tombé à l'eau, qu'est-ce qui reste ? Le capitalisme financier ou le veau d'or qui peut tout piétiner.<br /> L'UE n'a qu'un seul but : l'enrichissement des multinationales. Elle n'a été créée que pour cet objectif et n'a pas de contre-pouvoir (l'idéologie marxiste qui les réfrénait). Il serait temps que les états retrouvent leur souveraineté bafouée en France par le putsch de 2005 et celui de maintenant en Grèce (malgré le référendum, l'argent prêté à nouveau ira aux créanciers, les grecs peuvent continuer à se serrer la ceinture. (cf. Les dettes illicites dues aux banques que les peuples ont sauvées et qu'ils présurent désormais !!!! Les Banques nationales n'ayant plus le droit de prêter directement aux états)<br /> La Grèce, c'est nous. L'ennemi est en haut dans le territoire uni de "la finance-la politique- les médias". C'est à la maternelle qu'on tape sur les plus petits et dans les médias, les nouveaux chiens de garde du capitalisme et les naïfs qui veulent les écouter qu'on traite les grecs de paresseux, ainsi que les chômeur, les métèques et qu'on divise les malades, les médecins, les fonctionnaires, les vieux et les jeunes etc. 'Les vieux trucs utilisés pour garder le pouvoir (cf. H Zinn, l'histoire populaire des USA et Noémie Klein La crise...)<br /> Je suis pour la fin de l'Union Européenne, à Bruxelles ou Berlin, peu importe, mais aussi internationaliste, c'est à dire pour la solidarité des peuples.
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