Hypothèses
L'urgence commande, les choses s'accélèrent.
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Dans une tribune publiée le 10 juillet par le journal britannique The Guardian, Yanis Varoufakis, le tout récent ancien ministre grec des finances, estime que l’Allemagne utilise la crise grecque pour imposer à tous les partenaires son modèle d’une zone « euro disciplinaire » (modèle soutenu par les États luthériens de l’Europe du Nord, ainsi que par la Pologne).
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Et si donc le vote définitif, à la hussarde, de la « Loi Macron », extraordinaire fourre-tout de mesures drastiques imposées à coups de 49-3 répétitifs, avait à voir avec la situation de la Grèce selon l’équation suivante :
Économie moribonde + taux de chômage élevé + important endettement public + tensions avec la Commission = volonté de donner des gages à Bruxelles, et au magistère de Berlin.
Qui oserait parler de reddition en rase campagne (une fois de plus) ?
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Alors que les balles leur sifflent aux oreilles, alors qu’ils cherchent à cacher le péril auquel la France elle-même est confrontée, Hollande et Valls empruntent le chemin de Canossa, ils font pénitence devant la Curie bruxelloise.
Pour tenter de masquer cette évidence, ils cherchent malgré tout à exister et à conjurer le sort en s’activant en coulisses auprès des Grecs réduits à quia.
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Le monstre broyeur est en marche, est-il encore possible de l’arrêter ?
Quels soubresauts pour cette Europe à nouveau fratricide ?