Les temps sont difficiles (Léo Ferré)
Fin de l’été. Chaleur persistante.
Torpeur.
C’est la rentrée !
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Pouvoir en capilotade.
Des lézardes partout.
De désaveu en désaveu, ça patauge de plus en plus.
Débandade du chacun pour soi.
Allure martiale et coups de menton.
Discrédits, oukases, rejets, mensonges et faux semblants.
Ça brinquebale, ça se déglingue.
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Words, words, words, bla, bla, bla.
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Les marionnettes s’agitent, elles n’amusent personne.
Recyclage, l’ancien revient.
Vide grenier, qui voudrait de l’actuel ?
Des clones clownesques élimés s’improvisent guides, devins, sauveurs, esprits éclairés.
La cohue primaire voudrait masquer le vide.
Amuser la galerie pour que la pièce continue.
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Le fait divers l’emporte.
Il s’autoproclame Evénement.
Le nez à la vitre entretient le trou noir de la pensée.
Burkini par-ci, Macron par-là.
Trump par-ci, Clinton par-là.
Quoi de mieux ici ?
Il court, il court, le furet.
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Un minuscule théâtre d’ombres pour débattre de nuances, de détails.
Rideaux de fumée, du pareil au même.
Surtout, avant tout, ne rien changer !
Des morts vivants acharnés à la perpétuation de l’existant.
L’automne sera chaud, l’hiver agité, le printemps torride.
A bas bruit, à petit feu, dont ils feront des orphéons et des brasiers.
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Face à cela, à jamais, insolence, révolte !
Refus de marcher dans la combine.
Combien ?
Combien serons-nous en arrivant au port ?