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Epistoles-improbables - Blogue-notes de Jean Klépal

Élections, tirage au sort ?

1 Décembre 2019 , Rédigé par Blogue-note de Jean Klépal Publié dans #Elections; Tirage au sort ; Referendum ; J-C Gaudin ; Martine Vassal ; Macron ; Napoleon Bonapart ; G. Orwell

 

Corine, gilet jaune entre autres qualités, l’a offert à mon ami Alain, qui me l’a prêté. Il ne me reste plus qu’à vous le faire connaître, impérativement. Ecrit par un enseignant de belle pointure, certainement doublé d’un excellent pédagogue, ce livre est le fruit d’un travail sérieux, il se lit aisément. Son intitulé ?

Étienne Chouard – Notre cause commune ; Instituer nous-mêmes la puissance politique qui nous manque – Max Milo éd. Paris, 2019, 123 p., 12 €.

C’est déjà à Étienne Chouard que nous devons les réflexions qui ont contribué au résultat négatif du referendum de 2005, allègrement désavoué par le pouvoir sarkosiste en 2008.

(Ce qui suit tient compte autant du texte que des réflexions personnelles suscitées.)

 

D’emblée l’auteur remarque que, faute d’identifier les causes profondes des maux qui rongent le corps social, faute donc de réflexion approfondie, la tendance générale est de se battre contre les conséquences de lacunes fondamentales. Revendications perdant de leur impact car trop souvent superficielles.

La véritable question à laquelle il convient de tenter de répondre est qu’est-ce qui rend possible les horreurs auxquelles nous sommes confrontés ? Une des explications possibles tient à la dépossession à laquelle nous consentons presque tous.

Considérons en premier lieu que ce n’est  pas aux hommes de pouvoir de rédiger les règles du pouvoir (la Constitution). En effet si nous admettons ce type d’aberration qui accepte que les hommes au pouvoir ne peuvent que rédiger des règles en leur faveur, nous sommes mal fondés ensuite à nous plaindre du sort qui nous est réservé. Apprenons à nous ériger en tant que citoyens autonomes plutôt qu’électeurs enfants politiques dépendant du bon vouloir d’autres que soi.

« Les enfants croient au Père Noël, les électeurs croient au suffrage universel. »

La démocratie moderne telle que nous la connaissons ne revient qu’au droit de désigner des maîtres parmi des gens que nous n’avons pas choisis, sans avoir aucun moyen de résister à une trahison entre deux élections (exemple flagrant du Non populaire de 2005, transformé en Oui parlementaire en 2008, revirements de Mitterrand).

Comment pourrait-on en sortir ? Par le recours au tirage au sort en lieu et place de l’élection (je me suis déjà exprimé là-dessus à diverses reprises sur ce blogue). Tirer au sort c‘est donner le pouvoir aux plus pauvres, élire c’est donner le pouvoir aux plus riches, offrir de gouverner aux pires égoïsmes.

Considérons attentivement que l’élection infantilise les citoyens en permettant aux élus de dominer les électeurs, un petit nombre commandant à un grand nombre. Elire c’est évidemment abdiquer le temps d’une mandature en s’en remettant corps et biens à d’autres dont les intérêts divergent rapidement. Procéder par tirage au sort, c’est revendiquer la souveraineté et la contrôler en permanence.

Elire parmi des candidats imposés, c’est nommer des représentants qui seront aussitôt les maîtres. Les électeurs ne sont pas citoyens, ils ne sont que des impuissants politiques. Non seulement le système électif infantilise, il déresponsabilise, et il entretient le mépris, l’arrogance et le cynisme (fondements du règne de Gaudin à Marseille pendant un quart de siècle, attributs de la candidate adoubée Martine Vassal, caractéristiques majeures de la Présidence de Macron). Au contraire, le tirage au sort, qui est désignation parmi des égaux, pousse à la responsabilité, les personnes désignées cherchent à être à la hauteur (cf. Jurys d’Assises).

Autre élément préoccupant : l’élection donne le pouvoir à ceux qui le veulent pour eux-mêmes (« la Présidence, j’y pense pas seulement en me rasant » répondit un jour Sarkozy à une journaliste TV). Il n’en va pas de même avec le tirage au sort.

Depuis 1789, le pouvoir n’a pratiquement pas changé de mains. Donner le pouvoir à ceux qui le veulent, c’est l’abandonner aux pires voracités. Elire parmi des candidats déclarés incite au mensonge permanent de leur part et de celle des partis qui les soutiennent (Hollande se déclarant ennemi de la Finance au cours d’un meeting mémorable, au Bourget, faux semblants du PS, Guy Mollet, de Gaulle, la guerre d‘Algérie, le sort fait aux harkis…). L’expérience pluriséculaire prouve que l’élection donne en permanence le pouvoir aux riches, les seuls susceptibles de réunir les appuis financiers nécessaires (exemple exacerbé des campagnes électorales aux Etats-Unis, et de leur influence sur les mœurs européennes).

L’absence de contrôle des élus favorise la corruption, la recherche de privilèges, et, presque plus grave, la professionnalisation de la politique, ferment de toutes les dérives (Gaudin encore, parmi beaucoup d’autres).

Au contraire, le tirage au sort impose la rotation des charges et interdit la professionnalisation. Il concerne un collectif de personnes, que l’on contrôle, pour un temps court, ce qui le différencie profondément du non contrôle du temps long de l’élection.

 

« La démocratie c’est l’exercice du contrôle des gouvernés sur les gouvernants. » (Alain)

 

Voici qui implique

- liberté d’expression ;

- référendum d’initiative partagée (cf. mise sous le boisseau du référendum relatif à la privatisation de l’aéroport de Paris, par le pouvoir macronien sabotant toute publicité à cet égard) ;

- statut protecteur des lanceurs d’alerte.

 

Quelques citations en guise de conclusion :

« Il y a ce qu’on dit et il y a ce qu’on fait. Il y a un vocabulaire à attraper, et il est facile avec quelques mots - liberté et indépendance nationale – de se faire écouter des imbéciles (…) Il faut parler paix et agir guerre. » (Bonaparte, 1795)

« Bien analysée, la liberté politique est une fable convenue, imaginée par les gouvernants pour endormir les gouvernés. (Napoléon)

« Le langage politique est conçu pour donner au mensonge des airs de vérité rendre le meurtre respectable, et faire passer pour solide ce qui n’est que du vent. » (G Orwell)

 

Mystification suprême, faire passer l’élection pour un devoir civique alors qu’elle n’est que consentement implicite à la soumission.

Élections, tirage au sort ?
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H
-Merci pour votre pugnacité à faire connaître d'autres horizons.Je suis avec vous!
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A
En préambule, pour signifier l'importance « des travaux » de Etienne Chouard, il faut noter qu'il est affublé par de nombreux éditorialistes, politiques, chroniqueurs médias de tous poils de : ultra gauche, extrême droite, factieux, fasciste, déclinologue, populiste, et tutti quanti. Ce qui (parfois au vu des sources émettant ces attributions) vous positionne un Homme. Maintenant bien entendu ne vouons aucun culte en matière politique et d'organisation sociale.<br /> <br /> « Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir, si on veut une Constitution, il faudra l'écrire nous-mêmes. » <br /> <br /> « Le RIC en toute matière, écrit par nous-mêmes, c'est la souveraineté populaire, c'est une procédure démocratique digne de ce nom, c'est donc aussi le pire cauchemar des ennemis du peuple, "élus" et "journalistes" en tête. » <br /> <br /> Quand souvent j'écris sur ce blogue, à la suite de Victor Hugo lors d'un discours pour l'abolition de l'esclavage : « Il faut être un nouveau monde construire une nouvelle mondialité. » C'est bien à une démocratie plus directe que je pense. À la suite de Léo Ferré : « Ils ne sont pas un sur cent et pourtant ils existent. »<br /> Les aborigènes d'Amazonie par exemple ne demandent pas autre chose me semble-t-il. Pouvoir décider de leur existence sur leur territoire.<br /> <br /> Tenant cette position « de démocratie plus directe » depuis un certain temps, la première chose que l'on m'oppose est :<br /> <br /> Tirage au sort ? Mais les gens ne seront pas compétents sur les sujets et les enjeux.<br /> Démocratie directe ? Mais comment exister face aux géants de la globalisation et de la marchandisation mondialisée ? L'on peut aussi parler de l'arrière-cour de la vitrine démocratique nommée diplomatie (services d'influences, de déstabilisation, guerre économique, guerre énergétique et de sécurisation « des routes énergétiques », divers services secrets militaires, j'en passe et des meilleurs). Pour qui n'en serait pas conscient voilà « l'état profond », la structure fondamentale de toutes républiques, démocraties et encore plus des autres systèmes. Je me permets de parler « d'état profond » depuis qu'Emmanuel Macron dans son discours à l’Association de la presse présidentielle, le 21 août 2019, a utilisé ce terme. Avant son utilisation faisait de vous un complotiste. Pour fermer cette parenthèse, je dois dire que l'inflexion géostratégique donc diplomatique de notre Président depuis la mi 2019 me semble être positive. Comprenons-nous bien quand je dis de notre Président, ce sont des experts qui le renseignent, qui prospectent, comme pour chaque Président, ces sujets ne peuvent être maîtrisés par un seul Homme. Par contre je souhaite réitérer, il y a les élections, la vitrine, et il y a les faits, dans l'arrière-cour, les enjeux fondamentaux. S'y intéresser (attention aux sources, les multiplier ainsi que les points de vue, prendre en compte les intérêts, les idéologies de tous les acteurs géopolitiques...), même superficiellement, et voilà que s'ouvre une conscience accrue des enjeux nationaux et mondiaux. Un intérêt supérieur pour qui veut comprendre la géopolitique du microscopique au macroscopique, du local au mondial.<br /> <br /> Pour la première question, je dis en général sous forme d'humour : c'est vrai que tous nos élus eux sont compétents (il y en a une majorité soyons clairs), on s'en rend compte tous les jours, la preuve en est d'ailleurs éblouissante. On voit aussi pour qui ils sont compétents. Je ne vais pas reprendre l'argumentaire mais, qui détient les médias, le pantouflage, les lobbies, les conflits d'intérêts, qui accumule les richesses, quels sont les véritables privilégiés... ? Je ne peux pas résister, un petit exemple :<br /> <br /> Le Monde, le 30/11/19. Comment le lobby bancaire prend le contrôle de l'appareil bureaucratique du ministère des finances. <br /> <br /> La forte intrication entre la haute fonction publique et le secteur de la banque rend régulateurs et décideurs publics plus sensibles à l’intérêt du secteur bancaire et financier, explique, dans sa chronique, l’économiste Jézabel Couppey-Soubeyran. <br /> « Sans que l’information ne fasse grand bruit, Marie-Anne Barbat-Layani, jusqu’alors directrice générale de la Fédération bancaire française (FBF), a été nommée, le 30 octobre, secrétaire générale des ministères économiques et financiers. L’ancienne représentante des grandes banques françaises va gérer ces ministères, et notamment y décider des recrutements – et des suppressions de postes. Plus personne ne s’inquiète de ces allers-retours entre la fonction publique dirigeante et le secteur bancaire. Que plus personne alors ne s’étonne non plus de voir l’intérêt d’un seul secteur nous gouverner tous.<br /> La FBF ne s’est pas vantée de cet intéressant transfert et s’est contentée du pudique et laconique communiqué suivant: « Ayant choisi de saisir une nouvelle opportunité professionnelle, Marie-Anne Barbat-Layani a demandé à être déchargée de ses responsabilités de directrice générale de la Fédération bancaire française (FBF) et de l’Association française des banques (AFB) à compter de ce jour. » C’est un retour aux sources pour cette inspectrice des finances qui avait débuté sa carrière au Trésor, puis servi dans différents cabinets ministériels, avant de valoriser ses compétences dans un grand groupe bancaire français, de retourner en cabinet et de diriger, en 2013, la défense des intérêts des banques en prenant la direction de la FBF. Sa prédécesseure, Ariane Obolensky, était elle aussi issue du Trésor. Son successeur par intérim, Benoît de La Chapelle Bizot, vient également des cabinets ministériels et de la représentation permanente française auprès des institutions européennes, parcours appréciable pour la FBF qu’il avait rejointe en 2014 en tant que directeur général délégué.<br /> <br /> Cette intrication entre la haute fonction publique et le secteur bancaire est forte et ne date pas d’hier. Les représentants ou les dirigeants du secteur bancaire sont, pour la plupart, issus de la direction de nos ministères financiers. Réciproquement, Georges Pompidou travaillait à la banque Rothschild avant de devenir premier ministre, en 1962, puis président de la République, en 1969, traçant la voie à d’autres, dont Emmanuel Macron, passé par la même banque.<br /> Avec le temps, les habituels allers simples se sont transformés en allers-retours répétés, du secteur public au secteur privé, de la haute fonction publique au secteur bancaire et vice-versa. Le<br /> « pantouflage » a laissé place aux « portes tournantes ». Le phénomène ne se limite pas à la France, et concerne aussi, outre les ministères, les autorités de réglementation et de supervision des banques et des assureurs, les autorités de marché, les banques centrales. »<br /> <br /> Le Monde Diplo, le 30/11/19. Le néolibéralisme managérial, c'est l'Etat au service du marché sous le contrôle de la sphère actionnariale des détenteurs du capital financier. La directrice du lobby bancaire FBFrance, Barbat-Layani, entre au ministère de l'économie et des finances. <br /> <br /> Aussi. L'Obs : le 15/07/2008. Le groupe Bolloré acquiert la totalité de l'institut de sondage CSA. En rachetant 60% du capital de CSA, le groupe de Vincent Bolloré, qui détient déjà 40 % de capital de l'institut de sondage, acquiert la totalité de l'institut de sondage français, un des leaders sur lemarché, et renforce sa présence dans la communication. Le montant de la transaction n'a pas été dévoilé.<br /> <br /> Revenons en à la première question. Plus sérieusement, les ministres ect ect sont instruits par des spécialistes, des experts. Dans une démocratie directe à inventer, à peaufiner au fur à mesure (Rome s'est-elle faîte en un seul jour ?), le départ serait celui-là.<br /> <br /> Pour la deuxième question. Bien évidemment la démocratie directe doit être articulée avec un Etat avec ses fonctions régaliennes (Suisse...). L'Etat serait aussi le garant de ce modèle et de sa constitution. Tout (presque) est à faire, n'est-ce pas cela aussi qui est passionnant pour nous et les générations futures ? Passer de l'adulescence citoyenne moutonnière à l'âge adulte du Citoyen. Reprendre le contrôle sur les valeurs quotidiennes de notre société, reprendre le contrôle de nos existences...<br /> Quelles sont les valeurs de notre société ? Il y en a de bonnes, c'est certain, mais les premières dans les faits quotidiens, ne sont-elles pas : argent-roi, société du spectacle et du simulacre, nombrilisme et individualisme, produire-consommer, toujours plus de croissance et d'accumulation de biens matériels...?<br /> Peut-on toujours dire de nos jours: l'habit ne fait pas le moine, par exemple, les enfants sont-ils éduqués ainsi ? Le cursus scolaire de l'Éducation nationale sélectionne quels profils ? Quels types de citoyen forme-t-il en vue de satisfaire quoi, qui, sur quels critères ? La méritocratie républicaine, que cache ce concept ?<br /> <br /> Entendons-nous bien je suis en petite partie d'accord avec la subtile (et son malin plaisir à mépriser) phrase de notre Président : « les gens sont trop pessimistes en France...il fait bon vivre en France ». En plein clivage social, en plein effondrement (sic). Quelle est la stature de chef de cet Homme, l'éthique ? Un adulescent pour des électeurs adulescents formés au moutonnage scolaire et universitaire ? Un autoritaire qui mène la politique néolibérale d'austérité, de rigueur budgétaire de casse sociale, de privatisation globale (bientôt l'éducation, la santé, la police...) sous la coupole du traité de Maastricht ?<br /> <br /> Ouest France, le 21/11/19. Les entreprises de sécurité privée se préparent au « partenariat » avec l’État. En ouverture du salon Milipol, dédié à la sécurité intérieure des États, Christophe Castaner est revenu sur le projet de « partenariat » entre les forces de sécurité publiques et privées. Détaillé dans le Livre blanc sur la sécurité intérieure attendu pour 2020, des sociétés de sécurité privée pourraient accepter des missions actuellement remplies par les forces de sécurité de l’État.<br /> C’est l’un des enjeux du Livre blanc sur la sécurité intérieure, en cours d’élaboration au ministère de l’Intérieur et attendu au début de l’année 2020, a rappelé mercredi Alice Thourot. La députée (LREM) de la Drôme a rédigé en juin 2018 un rapport sur le sujet, avec l’ancien chef du Raid Jean-Michel Fauvergue. <br /> <br /> Aujourd'hui ce partenariat devrait se faire pour certaines missions précises, mais demain ? Sans parler de la robotique, des outils de surveillance et de contrôle avec la technologie des logiciels deep learning qui n'aura de cesse de s'améliorer, des outils de bio-reconnaissance. Aujourd'hui, mais demain pour quels enjeux, entre les mains de qui ? <br /> <br /> Quelques perles :<br /> <br /> Le malaise social ? : « Se sentir mal dans une France qui va bien » - Plus que jamais, l’analyse d’Hervé Le Bras (chercheur à l’Institut national de démographie (Ined) à Paris) est pertinente selon le gouvernement. <br /> <br /> Là-bas si j'y suis, octobre 2019. Le mis en examen Nicolas Sarkzyo est allé rendre visite au mis en examen Carlos Ghosn avec la bénédiction de Emmanuel Macron. Réflexe de caste.comme élite corrompue. <br /> <br /> Le Figaro, le 28/11/19. François Bayrou en plein bon sens sans utiliser un mot pour dire son contraire : « Tout le monde est mis en examen ou à peu près dans la vie politique française », a-t-il relativisé alors qu'il doit être entendu par les juges d'instruction du pôle financier ce 6 décembre 2019. <br /> <br /> FranceTvInfo, le 17/11/19.<br /> "Nous avons la conviction que ce que nous faisons est juste" a déclaré Stanislas Guerini, délégué général de La République En Marche . <br /> <br /> Reste à savoir pour qui ?<br /> <br /> Le Figaro, le 18/11/19. <br /> <br /> Philippe assure que la « volonté de transformer » la France « est intacte ». Le premier ministre veut afficher la fermeté de l’exécutif alors qu’une grande journée de mobilisation sociale est prévue pour le 5 décembre. <br /> <br /> Pour qui n'avait pas compris la fermeté du dialogue social de ce gouvernement et de ses affiliés LaRem, peut-être rassuré...<br /> <br /> L'Obs, le 28/11/19.<br /> <br /> Deux PME françaises ont remporté ce mercredi 27 novembre l’appel d’offres lancé fin 2018 par le ministère de l’Intérieur pour la fourniture de plusieurs centaines de lanceurs de balles de défense (LBD).Un premier marché, d’une valeur de 727 450 euros, a été attribué au groupe Rivolier pour la fourniture d’un lanceur à six coups, Cela inclut 180 LBD et leur équipement. Le second marché a été remporté par Alsetex, qui devra fournir 1 280 lanceurs de balles de défense mono-coup, apprend-on sur BFMTV, pour 1,638 million d’euros. L’usine sarthoise produira aussi 270 lanceurs à quatre coups et 180 lanceurs à six coups.<br /> <br /> Une partie du peuple va se faire éborgner, mutiler, mais rassurez-vous c'est avec un équipement français désormais Mesdames Messieurs. Alors effectivement on est rassuré vive le dialogue social version french touch et macronie.<br /> <br /> Le JDD, le 18/11/19.<br /> <br /> L'historien Patrick Boucheron sur Emmanuel Macron et « l'idée est d'organiser l'inéluctabilité d'un face-à-face avec Marine Le Pen » : « un aveuglement historique et idéologique inquiétant, car il semble ignorer qu'à ce jeu-là on perd toujours. » <br /> « Le discours politique s'est depuis longtemps détaché du réel.»<br /> <br /> <br /> Comment jugez-vous le discours d'Emmanuel Macron sur l'immigration?<br /> <br /> Je le juge non seulement dangereux et mensonger, mais incompréhensible. Si l'idée est d'organiser l'inéluctabilité d'un face-à-face avec Marine Le Pen en 2022, elle heurte cette loi politique : désigner son adversaire revient à choisir son successeur. On croit poser une digue alors qu'on lance un pont. <br /> <br /> Pour finir. Montesquieu (1689-1755), L’Esprit des Lois (1748) :<br /> <br /> « Il n'y a point encore de liberté si la puissance de juger n'est pas séparée de la puissance législative et de l'exécutrice. » <br /> <br /> "L'amour de la démocratie est celui de l'égalité."<br /> <br /> « Le suffrage par le sort est de la nature de la démocratie.» <br /> <br /> « Pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que par la disposition des choses le pouvoir arrête le pouvoir. »<br /> <br /> Amin Maalouf, Les identités meurtrières :<br /> <br /> « La loi de la démocratie n'est pas toujours synonyme de démocratie, de liberté et d'égalité ; parfois, elle est synonyme de tyrannie, d'asservissement et de discrimination. » <br /> <br /> Une lecture? Victor Hugo : "C'est de l'enfer des pauvres qu'est fait le paradis des riches" <br /> "L'Homme qui rit", l'une des oeuvres les plus sombre de Hugo, une réflexion politique et sociale sur la transformation du peuple en "monstre" par la monarchie anglaise .
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